Depuis 50 ans, la désignation Classe S jouit d’une bonne réputation. Il est synonyme d’excellence automobile en matière de confort, de technologie et de design.
La série de modèles 116 marque le début, Mercedes-Benz la présente en 1972 avec le nouveau nom. Depuis lors, la Classe S est un synonyme international de voitures de luxe. Les véhicules représentatifs de Mercedes-Benz sont demandés dans le monde entier : la Classe S est la berline de luxe la plus vendue au monde. Et la première Classe S a parfaitement résisté, car les exemplaires bien entretenus sont depuis longtemps des classiques populaires et recherchés.
Les modèles 280 S et 280 SE à moteur six cylindres et la 350 SE à moteur huit cylindres ont marqué le début. Le premier rendez-vous était le 59e Salon de l’Automobile à Paris du 5 au 15 octobre 1972. La gamme de modèles est élargie à plusieurs reprises au cours des années suivantes. En 1973, le moteur huit cylindres de 4,5 litres fait ses débuts dans la Classe S de la 450 SE et en parallèle de la 450 SEL avec un empattement allongé de 100 millimètres. La version, qui a été étendue au profit du gain d’espace à l’arrière, sera également disponible plus tard en 350 SEL et 280 SEL dans le programme de vente. Le point culminant est la 450 SEL 6.9 présentée en mai 1975, une berline haute performance cultivée avec une puissance exceptionnelle de 210 kW (286 ch) il y a cinq décennies. En 1978, même le moteur diesel a trouvé sa place dans la Classe S : la 300 SD, qui n’est proposée qu’aux États-Unis et au Canada, est très populaire sur le continent nord-américain.
La Mercedes-Benz Classe S a une longue tradition.
Cela remonte aux débuts de la marque Mercedes au début du XXe siècle.Luxe, confort et sécurité : les véhicules des classes de luxe ont été au centre de la gamme de produits de la marque basée à Stuttgart bien avant l’introduction de la désignation officielle Classe S en 1972. Et avec chaque génération de son haut de gamme. Mercedes-Benz apporte toujours des réponses convaincantes aux souhaits et aux exigences de l’époque.
Le « S » signifie « Spécial » ou « Super »
Sur la couverture du dossier de presse du Mondial de l’Automobile de Paris, il est simplement écrit : « Mercedes-Benz présente : La nouvelle Classe S ». Pour la première fois, la marque décerne une telle appellation à un segment de la gamme. Bien sûr, Mercedes-Benz a commencé à utiliser le « S » dès 1949 après la Seconde Guerre mondiale : cette abréviation pour « Special » ou « Super » dans le modèle 170 S de 1949 est destinée à mettre en évidence la spéciale, explique le Dr Wilhelm Haspel. , puis Président du Directoire et Directeur Général de Daimler-Benz AG. Depuis lors, il y a eu de nombreux noms de modèles avec cette lettre. À partir de 1972, la Classe S est devenue un terme concis pour toute une famille de modèles. La Classe E en tant que définition des automobiles Mercedes-Benz de la classe moyenne supérieure et la Classe C en tant que désignation familiale de la classe compacte n’ont suivi qu’en 1993 avec un écart de près de 20 ans.
Avec la première Classe S, tout est nouveau
La série 116 est une génération de véhicules entièrement nouvelle – la conception, la carrosserie, les moteurs et le châssis marquent un saut dans l’innovation dans l’histoire de la marque. L’empattement augmente de 115 millimètres par rapport à la série précédente 108/109, tandis que la longueur totale n’est que de 60 millimètres, ce qui profite aux proportions et, bien sûr, à l’intérieur. La largeur augmente de 55 millimètres, la hauteur diminue de 15 millimètres. Un bloc d’éclairage horizontal pour la première fois et la calandre basse soulignent la ligne horizontale. L’air extérieur est partiellement dirigé vers le radiateur par des ouvertures sous les pare-chocs équipées de lamelles en caoutchouc. Les concepteurs se concentrent sur le thème « voir et être vu » : ainsi, les montants sont revêtus de manière à éloigner l’eau des vitres latérales. Un système de nettoyage des phares est proposé en option. Un canal collecteur de pluie dirige l’eau s’écoulant à travers le toit autour de la lunette arrière dans le joint de séparation du couvercle du coffre. Les lentilles des feux arrière sont nervurées
La sécurité à un nouveau niveau
Depuis les années 1950, Mercedes-Benz attache une grande importance à l’amélioration de la sécurité passive. Avec la carrosserie de la série 116, le niveau de sécurité a atteint un nouveau niveau. Ainsi, la capacité de déformation calculée, communément appelée « zone de déformation », est nettement plus importante. Les montants de toit, les montants de porte et les seuils résistent également aux chocs violents et contribuent également à protéger les occupants. Les charnières des portes sont renforcées et les serrures à goupilles de sécurité sont optimisées. Le réservoir de carburant n’est plus situé à l’arrière, mais au-dessus de l’essieu arrière et est bien protégé dans cette position en cas de collision. L’intérieur a également été repensé au service de la sécurité. Par exemple, le tableau de bord a un rembourrage solide, les interrupteurs sont déformables ou encastrés et le volant à quatre branches est équipé d’un pot d’impact et d’une large plaque de rembourrage. Le principe d’un habitacle désamorcé est appliqué en association avec la colonne de direction de sécurité dans toutes les voitures particulières de la marque depuis 1967.
Une première mondiale révolutionnaire est le système de freinage antiblocage ABS développé en collaboration avec Bosch et introduit en 1978 : il garantit la capacité de direction illimitée du véhicule même en cas de freinage d’urgence. Cela peut donc être dirigé autour des obstacles. Cette contribution essentielle à la sécurité active devient la norme dans l’ingénierie automobile.
Un châssis aux gènes de voitures de sport
Le châssis a des parallèles techniques avec la super voiture de sport Mercedes-Benz C 111, le véhicule de recherche avec un moteur Wankel qui n’a jamais été construit en série. L’essieu avant à double triangulation avec rayon de volant nul et support de col de frein testé là-bas améliore les caractéristiques de conduite et élimine en grande partie la sensibilité aux freins à tirage unilatéral. Malgré l’empattement allongé par rapport à son prédécesseur, la série 116 a un rayon de braquage plus petit. A l’arrière, un essieu à bras semi-tirés est utilisé, qui a fait ses preuves pour une bonne tenue de route dans les types « Stroke Eight » ainsi que les SL/SLC de la série 107. Pour le 450 SE/SEL plus puissant et le 450 SEL 6.9, cette conception sera encore développée en un axe de couplage. Un support de couple de démarrage dans ces modèles garantit que le carrossage des roues arrière et la course du ressort ne changent pas pendant le processus d’accélération.
Moteurs à six et huit cylindres
Dès le milieu des années 1960, une nouvelle génération de moteurs V8 plus petits a été créée, qui étaient structurellement similaires au moteur M 100 de la Mercedes-Benz 600. Pour la variante avec une cylindrée de 3,5 litres et une puissance de 147 kW ( 200 ch), la désignation M 116 est choisie, la version 4,5 litres de 165 kW (225 ch) est appelée M 117. Ces moteurs V8 sont déjà utilisés dans la série précédente W 108/109, dans le Coupé/Cabriolet de la 111 et dans le SL/SLC de la série 107 avant le lancement sur le marché et propulsent les performances de ces modèles vers de nouvelles valeurs de pointe.
Le moteur six cylindres en ligne M 110 a deux arbres à cames en tête et une cylindrée de 2,8 litres. En version carburateur, il délivre 118 kW (160 ch) et en injection essence 136 kW (185 ch). Le moteur a fait ses débuts au début de 1972 dans les modèles « Stroke Eight ». La 300 SD, qui n’est disponible qu’aux États-Unis et au Canada, est propulsée par le moteur diesel cinq cylindres OM 617 A d’une cylindrée de trois litres. Le moteur provient également de la série de milieu de gamme « Stroke Eight », mais est équipé d’un turbocompresseur. Il atteint ainsi une puissance de 85 kW (115 ch). Une raison importante du développement de ce moteur est la consommation de la flotte aux États-Unis, qui fait référence à la consommation moyenne de tous les modèles de voitures particulières d’un constructeur. Avec l’aide du diesel économique, Mercedes-Benz se conforme aux exigences légales locales.
Top Model 450 SEL 6.9
Lorsque Mercedes-Benz a présenté la berline hautes performances 450 SEL 6.9 en 1975, c’était l’un des véhicules les plus rapides de tous les temps : seules très peu de voitures de sport atteignent une vitesse supérieure à l’époque. La majestueuse berline sprints à 100 km/h en 7,4 secondes. La vitesse maximale est de 225 km/h, mais les revues spécialisées mesurent des valeurs encore plus élevées lors des tests. Comme pour le légendaire prédécesseur 300 SEL 6.3 (W 109), le moteur huit cylindres provient de la berline représentative Mercedes-Benz 600 (série de modèles W 100). Cependant, avec la même course, l’alésage du cylindre passe de 103 millimètres à 107 millimètres. Cela se traduit par un déplacement de 6 834 centimètres cubes pour le 450 SEL 6.9. Le moteur délivre 210 kW (286 ch) à 4 250 tr/min et atteint son couple maximal de 550 Nm à 3 000 tr/min. Mercedes-Benz adopte une toute nouvelle approche de la suspension : après la suspension pneumatique de la 300 SEL 6.3, la 450 SEL 6.9 reçoit l’hydropneumatique avec contrôle de niveau. Liste de prix n° 16 du 28 janvier 1976 mentionne 69 930,00 DM comme prix de base pour le modèle haut de gamme de la série 116. A titre de comparaison : le modèle d’entrée de gamme 280 S coûtait 28 848,90 DM à l’époque.
En septembre 1979, Mercedes-Benz présente la série de modèles 126 comme la prochaine génération de la Classe S à l’IAA de Francfort-sur-le-Main. Cependant, la production de la série 116 ne s’arrête que l’année suivante : une 300 SD est la dernière des 473 035 unités de la première Classe S à passer le contrôle final à Sindelfingen. Après tout, 28 634 300 SD sont produits. Parmi les véhicules équipés des moteurs huit cylindres M 116/M 117, il y a 156 548 véhicules. Les variantes à six cylindres avec 280 473 véhicules construits sont particulièrement populaires en faveur de l’acheteur. Une place à part est occupée par la 450 SEL 6.9, dont 7 380 exemplaires sont construits.