La voiture populaire prend de plus en plus de place dans les foyers français au cœur des années 60. La 2CV fait fasse une baisse des ventes face à la Renault 4, Citroën riposte avec sa Citroën Dyane. Du côté de Peugeot, c’est la nouvelle 204 qui emporte les faveurs de la clientèle. Tandis que Renault lance la R16 une voiture familiale berline break avec un hayon. Simca poursuit sa production de petite voiture reprenant l’idée du hayon de la R16.
La Peugeot 204
La Peugeot 204 est produite à partir de 1965 en plusieurs versions : berline, break, coupé 2+2 place, cabriolet 2 places et fourgonnette.
Peugeot est bien placé au niveau des grandes berlines mais la marque décide de se positionner sur le marché des petites voitures plus accessible pour le plus grand nombre. Tout d’abord, Peugeot fait une étude de marché pour avoir un bon rapport qualité-prix. Peugeot poursuit avec une étude technique. La Peugeot 204 est la première berline à traction avant de la marque. La voiture est présentée le 23 avril 1965 au public.
La Peugeot 204 est équipée d’un moteur de type super-carré de 1130 cm3 développant 58 ch à 5800 tr/min et permet une vitesse de pointe de 138 km/h. Elle est aussi dotée de freins à disque et de suspension à roue indépendante. Plus tard, la 204 est équipée d’un moteur Diesel.
Le succès de la 204 est important à tel point que la concurrence en prend exemple. Elle devient pour la première fois la voiture la plus vendue en France soit 1 604 296 exemplaires commercialisés entre 1965 et 1976.
La Citroën Dyane
Suite à la baisse des ventes de la 2CV en 1964, Citroën décide de concevoir une concurrente de la Renault 4.
Citroën dresse un cahier des charges : le modèle doit être équipée d’un hayon, sa puissance est limitée à 2cv fiscaux, le coût de sa fabrication doit être réduit en utilisant des pièces de la 2CV et de l’AMI 6 et les chaînes de montage de la 2cv sont utilisées.
A ce moment-là, le styliste Flamino Bertoni est décédé et Robert Opron prend sa succession au styliste des voitures de la marque. Cependant, le bureau d’étude est occupé à restylage de la DS et de l’AMI 6 alors Citroën sous-traite le design de la Dyane au bureau d’étude de Panhard & Levassor qu’ils viennent de racheter. Les premiers croquis ne sont pas convaincants notamment au niveau de l’avant qui ressemble fortement à l’AMI 6. Jacques Charreton, collaborateur de Robert Opron, se charge de peaufiner le design de la Dyane. On lui doit le nez et l’arrière de cette voiture.
La Citroën Dyane est lancée en 1967 sous des traits plus anguleux et une ligne plus cossue que son aînée la Citroën 2CV.
A sa sortie, la Dyane est équipée d’un moteur bicylindre de 425 cm3 puis un deuxième modèle de 602 cm3 équipe la Dyane en janvier 1968. Deux mois plus tard, la Dyane D4 reçoit un troisième moteur de 435 cm3 de 2CV. La Dyane D6 est équipée d’un moteur de 602 cm3 en septembre 1968.
La Citroën Dyane est vendue à 1 444 583 exemplaires de 1967 à 1983.
La Renault 16
La Renault 16 est produite à partir de 1965 dans les usines de Sandouville et Flins. Elle est présentée pour la première fois au Salon automobile de Genève en mars 1965. Trois versions sont proposées : la L, la GL et la GLS. Toutes les trois ont un moteur de 1470 cm3 délivrant 55 cv DIN.
Elle est dessinée par Gaston Juchet et Philippe Charbonneaux qui l’équipe de gouttière de toit intégrée et d’un hayon. C’est la première voiture française avec une carrosserie de type berline break à hayon. Cependant, lors de ses premières années de commercialisation, la R16 est modifiée avec l’ajout du losange sur la calandre, une trappe d’auvent sous le pare-brise, la hauteur des butoirs de pare-chocs est augmentée et des nouveaux enjoliveurs de roue.
La Renault 16 TS est équipée à partir de mars 1968 d’un moteur de 1565 cm3 de type Cléon-Alu de 85 ch avec une culasse hémisphérique et d’un carburateur double-corps. On la reconnaît grâce à ses deux projecteurs longue portée à iode supplémentaires, ses nouvelles jantes et ses feux de reculs.
Une boîte automatique équipe le R16 en mars 1969. La R16 est produite à 1 851 502 exemplaires jusqu’en 1980.
La Simca 1100
Première compacte française, la Simca 1100 est la première traction de la marque. Elle est présentée au Salon automobile de Paris en octobre 1967. La 1100 est un succès commercial retardant la disparition de la marque.
La partie avant de la voiture a une ligne carrée, des phares ronds repris de la Simca 1000. A l’arrière, un hayon offre une 5ème porte à l’image de la Renault 16. La Simca 1100 est inspirée de l’Autobianchi Primula. La voiture est produite à partir de la fin de l’année 1967. Elle est équipée du moteur de la Simca 1000.
La Simca 1100 est proposée en berline, en break trois ou cinq portes et en version utilitaire. Mais sa particularité vient de l’intérieur, les sièges peuvent se transformer en couchette, le tableau de bord peut se couvrir de faux bois et son coffre est de grande capacité.
La police l’adopte et Pierre Cardin dessine une série spéciale. Elle est produite à 2 179 008 exemplaires jusqu’en 1981 après avoir subi différentes modifications au cours des années 70.
D’autres voitures emblématiques de la décennie voient le jour à la fin des années 60.
Voir l’épisode 3