La semaine dernière, l’un des événements automobiles les plus attendus au monde – la Monterey Car Week – a attiré sur la côte californienne des passionnés d’automobile et des marques emblématiques du monde entier. Cette semaine de festivités a été ponctuée d’événements marquants tels que The Quail, A Motorsports Gathering et le Pebble Beach Concours d’Elegance, où les modèles Bugatti d’hier et d’aujourd’hui se sont rassemblés, honorant ce qui unit toutes les Bugatti depuis toujours : l’innovation, l’artisanat et le design. Cette année, plus que jamais, la Monterey Car Week a été symbolique, symbolisant la fin de l’ère Chiron et l’entrée dans l’ère Tourbillon.
Le vendredi 16, à l’occasion de The Quail, A Motorsports Gathering, la Bugatti Tourbillon a été présentée pour la première fois sur le sol américain, permettant ainsi à de nombreux visiteurs de découvrir la nouvelle ère Bugatti. Conçue « Pour l’éternité », la Tourbillon a été pensée pour être exposée sur les pelouses du Quail Lodge même dans un siècle. Avec un moteur V16 atmosphérique mélodieux – associé à trois moteurs électriques – un tableau de bord entièrement analogique développé avec le savoir-faire d’horlogers suisses – aucun écran numérique visible et un dessin aérodynamique intemporel – la Bugatti Tourbillon séduira les passionnés pour de nombreuses années, tout comme les Bugatti classiques exposées cette année, comme l’emblématique Type 57C Gangloff Aravis, et la novatrice EB110.
Devant un public composé de quelques-uns des plus grands collectionneurs et amateurs de voitures au monde, célébrant les marques et les produits les plus raffinés, le CEO Mate Rimac et le Directeur du Design Frank Heyl ont présenté la vision derrière la Tourbillon. Présentée avec son châssis roulant – œuvre d’art automobile à part entière – la philosophie chère à Ettore Bugatti, selon laquelle « rien n’est trop beau » et « si c’est comparable, ce n’est plus Bugatti », ont pris tout leur sens. Représentant l’équipe dirigeante de Bugatti, le Président Christophe Piochon, le Directeur Technique Emilio Scervo et le Directeur Général Hendrik Malinowski ont partagé la vision du futur de la marque.
Pendant leur séjour à Monterey, les clients Bugatti ont également été conviés à Le Domaine Bugatti, situé à The Lodge à Pebble Beach, pour non seulement découvrir la Tourbillon dans un environnement plus intimiste – y compris sa monocoque et son châssis en carbone nu – mais également une sélection d’autres modèles Bugatti et de produits Bugatti Lifestyle. Parmi eux, inspiré par la Tourbillon et ses élégantes nuances de bleu, Champagne Carbon a exposé pour la première fois sa bouteille Tourbillon de 15 litres, Hedley Studios a présenté une Baby Bugatti II, tandis que Jacob&Co a présenté sa gamme de montres Bugatti confectionnées à la main – y compris la toute nouvelle montre Tourbillon. Ce garde-temps incomparable est doté d’un mécanisme qui reflète le tout nouveau moteur V16 de Bugatti, avec des sous-cadrans conçus comme le tableau de bord et le compte-tours du véhicule. Son automate imite le bloc moteur V16, avec ses collecteurs d’échappement, et la couronne de remontoir reprend la finition des boutons de commande de la Tourbillon.
Ce sens de l’artisanat de luxe était le fil conducteur à Le Domaine, que ce soit dans les célèbres sculptures ou le nouvel œuf d’Asprey, dans la magnifique reproduction des Bugatti Residences by Binghatti – le premier projet d’habitation de luxe à Dubaï, ou dans la vitrine de La Bouteille Sur Mesure.
A l’extérieur de cet espace intimiste et accessible au public : la Bolide et la Type 35 – qui étaient apparues ensemble sur le circuit de Laguna Seca plus tôt dans la semaine, en hommage au centenaire de la Type 35 – ainsi que la toute dernière Chiron livrée : « L’Ultime » dont la carrosserie arbore le nom des lieux et événements qui ont contribué à la légende de la Chiron, notamment Pebble Beach, où Bugatti a de nouveau brillé lors du Concours d’Élégance organisé le dimanche.
Le Concours d’Élégance a débuté tôt le dimanche matin avec la « Dawn Patrol », sur le 18ème fairway du Pebble Beach Golf Links, face à l’océan Pacifique, où des centaines de visiteurs se sont rendus sur le terrain de golf aux aurores. Cette année, plusieurs rares modèles Bugatti. Sous le soleil californien, alors que les visiteurs élégamment vêtus pique-niquaient à proximité, ces voitures brillaient parmi les centaines de voitures anciennes parfaitement conservées, prêtes à être jugées par une équipe d’experts comprenant l’ex-Directeur du Design de Bugatti, Achim Anscheidt.
Les critères du jury du Concours d’Élégance de Pebble Beach figurent parmi les plus complets au monde, mettant l’accent sur l’histoire du modèle, son originalité, la précision de sa préservation ou de sa restauration et son style. Parmi les plus beaux véhicules du monde, c’est une Bugatti Type 59 Sports qui remporta le prix tant convoité de la « Best of Show ».
En 1934, cette Type 59 remporta le Grand Prix de Belgique avec Rene Dreyfus au volant et se classa troisième du Grand Prix de Monaco. Ettore Bugatti a vendu quatre de ses voitures de course Type 59 mais conserva cette voiture, la première du genre. Il retira le compresseur et la transforma, l’équipant d’une nouvelle carrosserie biplace, avec ailes de moto et portes latérales.
Réimmatriculée Type 57 (numéro de châssis 57248), la sportive poursuit sa série victorieuse en battant Delahayes et Talbots à Pau en 1937, puis triomphe au Grand Prix d’Algérie et de Marne entre les mains expertes de Jean-Pierre Wimille. Le roi Léopold Ier de Belgique acquit finalement le modèle et le repeindra en noir avec une bande jaune belge, son apparence actuelle.
Cette victoire historique marque la première fois qu’une voiture non restaurée remporte le prix Best of Show au Concours d’Élégance de Pebble Beach, et assure à Bugatti le titre de co-leader du classement des marques les plus victorieuses de tous les temps.
Cette Type 59 Sports, a également reçu le prix Center for Automotive Research at Stanford (CARS) pour l’Innovation Automobile.
En plus de cette dixième victoire au Best of Show, les modèles Bugatti qui se sont distingués dans plusieurs catégories ont souligné le dévouement inégalé de la marque à l’artisanat et à l’innovation, sublimant ainsi son héritage.
La très convoitée Coupe de France, créée au milieu des années 1980, et décernant le prix de la voiture d’origine française la plus remarquable, récompensa, elle, une Bugatti Type 57SC Corsica Roadster de 1937.
Passé entre les mains du carrossier britannique Corsica, cet exceptionnel exemplaire (châssis numéro 57512),est l’un des deux construits avec une carrosserie de tourisme ouverte à quatre places, et a d’abord appartenu à un ami de Jean Bugatti et ancien vice-président de Rolls-Royce, Maurice Fox-Pitt.
Le titre de J-3 : European Classic Sport est réservé aux modèles construits pour la route, pouvant aussi être pilotés sur circuit. Il était donc approprié que la légendaire Bugatti Type 55 Roadster de 1933 remporte la première place. Bugatti de compétition par nature, la Type 55 Roadster reprend les bases mécaniques qui ont fait de la Type 51 Grand Prix une telle réussite, tout en l’enveloppant d’une élégante carrosserie signée Jean Bugatti.
Récompensant les modèles phares de l’histoire automobile d’avant-guerre, le prix L-1 : Prewar Preservation couvre une gamme de classiques « non restaurés », allant des sorties de grange intactes à celles ayant été entretenues avec amour au fil des ans. Ce titre complète un trio de victoires pour la Bugatti Type 59 Sports de 1934 de la Pearl Collection en Suisse. Un résultat qui confirme encore davantage la beauté et l’histoire du passé de Bugatti.
Des réalisations notables sont également à remarquer, avec deux deuxièmes places, mettant en valeur l’héritage exceptionnel de la marque. Dans la catégorie J-2 : European Classic Touring Late, la Bugatti Type 57C Gangloff Aravis de 1938 a obtenu la deuxième place, mettant en valeur ses portes arrière à ouverture entièrement uniques et le fait qu’elle soit l’une des deux seules suralimentée d’origine.
De son côté, dans la catégorie R : 1990s BPR & FIA GT Race Cars, la Bugatti EB110 Sport Competizione 1995 (châssis SS44) a obtenu une deuxième place, reflétant son remarquable pedigree de course. L’un des deux seuls modèles d’EB110 construits pour la course, ce superbe exemplaire a été développé et construit en interne dans l’usine Bugatti Automobili S.p.A à Campogalliano.
A Le Domaine Bugatti, la Tourbillon incarnait à la perfection le nouveau symbole du design, de l’ingénierie et du savoir-faire de Bugatti. A l’instar des modèles Bugatti d’époque que l’on trouvait ailleurs sur la pelouse ce dimanche, la Tourbillon aspire à rester intemporelle, telle la Type 35. Bien que séparées par une centaine d’années, l’ADN commun de la Type 35 et de la Bugatti Tourbillon se ressent instantanément aujourd’hui encore.Après sa présentation à la Monterey Car Week, la Bugatti Tourbillon poursuivra sa tournée aux États-Unis avant de revenir en Europe pour une présentation dans le pays d’origine de Bugatti, à l’occasion du prestigieux Chantilly Arts & Elégance Richard Mille, qui se déroulera du 12 au 15 septembre.